Au Bar-Tabac du Populaire

Damien SAEZ

Francos de la Rochelle – 17.07.2013

Transcription : Keïko

 

 

         Au profit du grand tout boursier, plutôt qu'aux hôpitaux, pauv' con !

 

 

Accords :

Am :   00221x

G :     32000x

 

 

Am              G

Au bar tabac du populaire,

Am              G
Y a toujours la vieille qui tapine,

Am              G
Le vieux discours de vieux facho :

Am              G
Ah c'qu'on était bien sous franco !


Am              G
Alors moi comme un vieux soldat,

Am              G
Ben moi je reprends du service,

Am              G
Pour expliquer aux filles de joie,

Am              G
Entre les vertus et les vices.


Identique sur toute la chanson


Alors ma vieille, comment tu vas ?
Puis dis-moi t'as vu un peu la France ?
La vieille misère de nos esprits,
Que toi t'aimes bien sonder ici.

Puis cette aigreur au fond du cœur,
Des peines à jouir dans la culotte,
De celle-là qui jamais ne pleure,
Puis comment dire des vieilles salopes.

Elle tapine à tous les carrefours,
Non elle, elle connait pas l'amour,
Elle fait son blé sur la misère,
Elle vend son cul au populaire.

Ma salope dans les contre-jours,
Profondément dans l'ignorance,
Ma salope elle aime pas l'amour,
Ma salope elle s'appelle la France.

Au bar tabac du populaire,
Elle, elle dit qu'elle aime pas noiches,
Les nez crochus, puis les ratons,
Qu'Ils sont tous bons pour la prison.

Alors moi comme un vieux soldat,
Ben moi je reprends du service,
Pour expliquer aux filles de joie,
Entre les vertus et les vices.

Mais ma salope, qu'est c'qu'il t'arrive ?
Dis, c'est qui qui t'a brisé l'cœur ?
Puis qu'est c'qu'il t'est donc arrivé dans l'cœur,
Pour avoir tant d'horreur ?

Alors viens un peu avec moi,
Viens voir au fond des bars tabac,
Allez viens que j'te montre un peu,
Comment ça pue en bas d'chez moi.

Elle tapine à tous les carrefours,
Elle tapine à tous les carrefours...

Dix ans après, puis te voilà,
Comme une vieille putain qui tapine,
Pour vendre aux fils de la misère,
Du populisme au populaire.

Putain mais tu perds la mémoire,
Puis t'as pas bien lu l'histoire,
Quand tu donnais gentille, contente,
Ton joli p'tit cul aux allemands.

Tu m'fais pitié avec ton Louvre,
Puis avec tes paysages pourris,
Par la thune et par l'ignorance
De l'illettrisme qui règne ici.

Tes gamins savent même plus parler,
L'éducation est à la rue,
"Casse toi pauv'con" à l'Elysée,
T'as vu la gueule de nos avenues,

Faudrait nettoyer au Karcher,
Fautes de français au ministère,
Faudrait nettoyer au Karcher,
Fautes de français au ministère.

Les p'tits vendus aux financiers,
Qui viennent parler d'identité,
Ta culture a la gueule des pubs,
Ton cinéma sent la télé,
Dis qu't'es français à l'étranger,
Tu vas voir un peu la fierté,

Mais le p'tit peuple...
Mais le p'tit peuple il est content,
Mais le p'tit peuple il est content,
De se faire mettre à tous les vents,
De se faire mettre à tous les vents,
De se faire mettre... à tous les vents,


D'aller voter pour des fascistes !
Mais s'il vous plait, anonymement.

Puis les p'tits vieux,
Les p'tits vieux qui ont peur de tout,
Qui l'ont vu à la télé,
Qu'à la ville, y a des étrangers !
Qu'ils sont dangereux à c'qu'il parait !
Mais dans son p'tit village moisi,
Lui n'a jamais vu d'étranger,
A part son propre nom d'famille,
Ouais qui sonne pas vraiment français.

Et puis les merdes d'entre les merdes,
Et puis les merdes d'entre les merdes,
Les p'tits médias le grand théâtre,
Qui leur dresseront le beau tableau,
De l'insécurité, mon cul,
Que c'est dangereux de vivre en France !
Faudrait rétablir la potence !
Fais-moi rire...
La peur et la paranoïa,
Pour contrôler la fourmilière.

Puis pour finir y a l'prolétaire,
De la ville ou bien de la campagne,
Qui vote à gauche, qui vote à droite,
Qui vote à droite, qui vote à gauche...

Faudrait changer l'pays.

Y a c'lui qu'a peur des fonctionnaires,
Celui-là il est bon aussi...
Lui qui préfère donner son blé,
Au profit du grand tout boursier,
Plutôt qu'aux hôpitaux, pauv'con !
Qu'à ceux qui feront l'éducation.
Ben mon pauvre vieux...
Ben mon pauvre vieux...
C'est ton pays qui parle mal,
Et c'est ton pays qu'a plus de morale,
Puis c'est ton pays qui te licencie,
Puis c'est ton pays qui fait profit,
De tes fins d'mois où tu galères,
Du prix de ta pierre au cimetière.

Alors mon ami je te dis :
Jusqu'à ma mort, pour mon pays,
C'est la lutte,
Mort au Fascisme,
C'est la lutte,
Mort au Capital,
C'est la lutte,
Petit bourgeois,
C'est la lutte,
Mort au combat,
C'est la lutte,
A vous mes frères,
C'est la lutte,
Enfant des terres,
C'est la lutte,
Toi l'étranger,
C'est la lutte,
On est tous français,
C'est la lutte,
Crois en les chiffres,
C'est la lutte,
Au gré des salines,
C'est la lutte,
Mort aux petits rois,
De gauche à droite,
Aux petits rois,
C'est la lutte,
Mort aux petits rois,
C'est la lutte,
Mort aux petits rois.

 

 

 

 

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