Les Printemps

Damien SAEZ

Strasbourg 2013

Transcription : Keïko

 

 

                Version magique et unique qui a été jouée à Strasbourg en 2013. L’arrivée de l’accordéon est tardive, donc c’est pratiquement du all acoustique sur celle-ci. De plus, une des chansons les plus intéressantes à jouer dans cette version, le conservatoire est bien présent ici avec des accords fréquemment laissés de côté et Saez leur donne une vie subtile, dans le Dsus2, plus dans le G6, mais énormément dans le Bsus4 qui remplace seul l’hammer-pullingOff en « C Cadd9 C » de la première partie du refrain, et qui impose au C suivant une rupture de rythme pour ne pas déséquilibrer la mesure. Ca ne parle peut-être pas à grand monde, mais je trouve que c’est d’une finesse musicale éblouissante.

 

ACCORDS :

Em : 022000 / Dsus2 : x00320 / C : 032010 /G6 : 320030 / Am : 002210 / Asus2 : 002200 / Cadd9 : 032030 / Bsus4 : 004400

 

 


COUPLET  I :

Em

Une maison un jardin

Dsus2
un pot d’fleurs un p’tit copain

C
un boulot qui sert à personne

G6
et puis des pilules pour ton chien

Am
t’as vu c’qu’on a prévu pour toi

Asus2 (supposé)
sûr t’auras tout le nécessaire

C
un chemin qui va droit tracé

Dsus2
pour la maison d’retraite


COUPLET  II :

 

Em
Dans ma bagnole dans le trafic

Dsus2

faudrait oublier la panique

C

paranoïa dans les cerveaux

G6

paranoïa dans les métros

Am

Paris toute nue sous les étoiles
Asus2

qui ressemble à rien qu’à faire la malle
C

de l’autre côté de l’Atlantide
Dsus2

histoire d’aller défier le vide

 

Em

 

COUPLET  III :

 

Em
Funambule entre les grattes ciel
Dsus2

je défie les mirages
C

les avions d’chasse et les soleils
G6

l’accoutrement est l’apanage
Am

des sociétés sous vide
Asus2

des amours de supermarchés
C

mais la meute est avide
Dsus2

du rien qu’on lui promet

 

 

REFRAIN :

 

Em  Dsus2  C (Cadd9 / C)          
Est-ce que tu vois le printemps ?

Asus2 (Am/Asus2) 

moi je ne vois rien venir

Em  Dsus2  Bsus4          
Dis-moi est-ce que tu l’entends ?

C

La grande dépression qui arrive

Suite sur le même schéma :


j’vois des champignons sur la mer
des araignées sur l’hémisphère
la lune est blues et les surfeurs
ont les trajectoires du bonheur
Bali Paris on se ressemble
pas vu pas pris dans l’ambulance
les filles ont les gueules de traversières


étendez-moi dans vos campagnes
crucifiez l’être et le paraître
dis où on va toi le sais-tu
sûr des océans perdus
navigateur au gré des vents
je marche nu sur des torrents
les pirates ne me font pas peur
depuis que je t’ai dans le cœur

tu sais moi je vois des printemps
à chaque môme qui crie sa rage
à chaque bagnole qu’on brûle
à chaque mot tendre qu’on dit
à chaque idiot du village
qui trouvera sa Marguerite
à chaque fois qu’un bout de pierre
parvient à sortir de l’éclipse

est-ce que tu vois le printemps ?
celui qui met nos terres au soleil
dis-moi est-ce que tu l’entends ?
du bourgeon oui la fleur qui sommeille


est-ce que tu vois le printemps ?
celui qui fait couler les ruisseaux
dans les flots des océans
faut remettre les compteurs à zéro

plus l’droit d’rouler à 55
plus l’droit d’fumer dans les cafés
plus l’droit d’être bourré à la rue
plus l’droit d’se balader tout nu
plus l’droit de passer la frontière
plus l’droit de boire dans les rivières
à chaque coin d’rue un péage
à chaque merde son emballage


plus l’droit de faire l’amour dehors
plus l’droit des feux sur la plage
plus l’droit de chanter les métros
plus l’droit de se trouver un boulot
plus l’droit d’aimer les filles des rues
plus l’droit que de fermer sa gueule
plus l’droit que de finir tout seul
tout droit dans le cercueil

dans cette insignifiance autour
dans ce marché aux idioties
dans les travers de qui on est
dans le pervers des libertés
dans la thèse et ans l’antithèse
dans la chaleur rouge des braises
dis-moi quand tu regardes
au fond des horizons du mauvais temps

est-ce que tu vois le printemps ?
celui qui met nos terres au soleil
dis-moi est-ce que tu l’entends ?
de la fleur y a l’épine qui sommeille


est-ce que tu vois le printemps
celui qui fait couler les ruisseaux
entre les doigts les torrents
oui c’est sûr qu’ils sont ivres nos bateaux.

est-ce que tu vois le printemps ?

nos amours que l’on jette en pâture
dans les flots des océans
les lettres restent mortes littératures.

 


 

 

 

1999-2014 – Keïko - Tous droits réservés

Reproductions partielles ou intégrales interdites