Mohamed
Damien SAEZ
Transcription : Keïko
Accords :
Bm : 224432
Em : 022000
A : 002220
D : x00232
F# : 244322
COUPLETS :
Bm Bm
Il
a eu l’existence de ceux qui existent plus
Bm Em
Ceux
qui portent en eux l’infini et bien plus
A A
La
mémoire des pays, la mémoire des campagnes
A D
De
ceux qui ont fait la guerre puis les camps d’Allemagne
Bm Bm
De ces gens là qui ont le courage dans le cœur
Bm Em
Pas
besoin de légion pour ceux qui ont l’honneur
A A
Au
fond des yeux de ceux dont on sait les profonds
A D
Les
profondeurs de ceux qui ont les yeux du charbon
Bm Bm
De
ceux à qui la vie n’a rien donné d’offert
Bm Em
De
ceux qui ont dû se battre pour protéger leur terre
A A
Pour
protéger leur terre et puis la terre des autres
A D
La
mienne et puis la tienne, puis comment dire la nôtre
Bm Bm
Ceux-là
à qui la vie toujours n’a fait que prendre
Bm Em
Mais
qui se sont battus s’échinant à reprendre
A A
Pour
mettre dans l’assiette des enfants de l’exil
A D
Un
peu d’espoir peut-être et puis les terres d’asile
REFRAIN :
Em A
Mohamed,
Mohamed, c’est mon prophète à moi
D Bm
C’est
tel hajj c’est celui qu’on appelait Bouhia
Em A
Mohamed,
Mohamed, c’est le père de ma mère
D Bm
Il
s’appelait Bouhia et c’était mon grand-père
Em A
Le
grand-père, le grand-père, le grand-père est parti
D Bm
C’est
un siècle d’histoire qui rejoint l’infini
Em A
De
ces histoires, de ces voyages au bout des nuits
D F#
Qui
prennent des bateaux pour construire des pays
COUPLETS :
Bm Bm
Il
a tenu cent ans comme tiennent les vieux chênes
Bm Em
Les
oliviers le savent ils connaissent la peine
A A
Des
destins qui traversent et contrent tous les vents
A D
Qui
tiennent comme un phare au-devant les courants
Bm Bm
De
ces générations qui mettaient pas des voilent
Bm Em
Aux
gueules de leurs jeunes filles, au visage de ma mère
A A
De
ceux qui gardaient leur intérieur au fond d’eux
A D
De
ceux là qui savaient ce que vous font les guerres
Bm Bm
Il
était dix-neuf-cent seize on y revient
Bm Em
Sur
les terres Zemmora, sur les terres des destins
A A
Qui
sont nés d’un pays puis qui ont fini d’un autre
A D
Ceux
qui toujours du cœur resteront les apôtres
Mêmes accords que les Couplets :
Il
avait fait trois guerres pour finir à l’usine
L’écorce populaire qui vous marque l’échine
Les camps d’Allemagne et puis les tristes de l’Indochine
Le retour au pays puis la guerre d’Algérie
De
ces chairs que l’ont
placent toujours en premières lignes
Puis qu’on rappelle un jour pour rejoindre la mine
De ceux-là dans l’oubli qui construisent nos pays
Puis qui rossent leurs fils qui parlent mal aux mairies
A Djamel, à Nacer, à ma mère, à Benaouda
A Mok, Rachida, à Lili, à Nadia
A ma grand-mère puis a le monde entier je crois
A mon grand-père comme on dit chez nous à Bouhia
Mêmes
accords que sur le Refrain :
Mohamed, Mohamed, c’est mon prophète à moi
C’est tel hajj c’est celui qu’on appelait Bouhia
Mohamed, Mohamed, c’est le père de ma mère
Il s’appelait Bouhia et c’était mon grand-père
Le grand-père est parti, le grand-père est parti
C’est un siècle d’histoire qui rejoint l’infini
De ces histoires, de ces voyages au bout des nuits
Qui prennent des bateaux pour construire des pays
Mêmes
accords que les Couplets :
Toi qui as eu l’existence dont on fait les romans
Les épopées des guerres, des épopées du temps
Toi qui venais des siècles oui des guerres à chevaux
Te voilà au printemps reparti pour là-haut
Toi qui as tenu cent ans comme tiennent les vieux chênes
Saches qu’à ton jardin aux murmures de nos peines
Les oliviers te chantent comme on chante un héros
Ta légion d’honneur toi tu l’as dans la peau
T’avais séché ta larme quand t’avais vu télé
Oui la légion d’honneur pour des stars de ciné
Toi qui l’as jamais eu, c’est normal c’est ainsi
Oui que marche le monde comment dire nos pays
En toute humilité si nous chantons ton nom
Dans les villes comme un chant d’éternelles oraisons
Dans les villes du pays pour qui t’as fait trois guerres
Si nous chantons ton nom comme on fait la prière
C’est pour te rendre un peu, même si ridicule
Je ne pourrai jamais te rendre le pécule
De cette histoire que toi tu as semé un jour
Toi qui avais pris l’aller sans le billet retour
C’est pour vous dire à tous mes amis, ma famille
Que si moi j’ai la chance de faire des feux qui brillent
C’est parce qu’un jour un homme a traversé la mer
Comme hymne à la vie et c’était mon grand-père
Mêmes
accords que sur le Refrain :
Toi le sourire du vieux, toi le cœur de l’enfant
À toi qui priais Dieu pour combattre le temps
À toi le cœur du vieux au sourire de l’enfant
Te voilà dans les cieux au souffle du printemps
Nous te disons adieu ou plutôt aurevoir
En revoyant tes yeux qui nous content des histoires
De notre histoire commune puis de l’histoire de l’homme
Les racines de ces chênes qui font l’humain en somme
Je
te dis dernier mot avant que le silence
Je te dis dernier mot avant oui ton absence
Ne m’emporte mes mots au souffle du printemps
Emporte ton radeau dans les brumes du temps
Dans ton dernier voyage si tu vois de là-haut
Puisque c’est à la terre que retournent nos sanglots
Saches bien que tu as planté dans ce bas monde
Ces choses qui vous disent bien plus loin que les tombes
Là où tu es parti nous laissant orphelins
Nous laissant triste nous, l’océan dans nos mains
Je sais que tu m’entends d’où tu es le héros
Toi le père de ma mère, je te dis à bientôt
Final :
Em A
Mohamed, Mohamed, oui c’était mon grand-père
D F#
Mohamed, Mohamed, il avait fait trois guerres
Em A
Mohamed,
Mohamed, toi le père de ma mère
D F#
Je
sais que brûlera à jamais ta lumière
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