Fauché

Damien SAEZ

Zénith de Paris – 29.12.2022

Transcription : Keïko

 

 

Merci Beaucoup à Benjamin pour la retranscription des paroles de cette chanson :)

 

Censurez-moi, je compte plus tu vois, « Enfants Paradis » boycotté … 

 

 

Accords :

D :     x00232

G :     320003

A :     002220

Em :   022000

 

 

En boucle :

 

D / G / A / D / G / D / Em / A

 

 

       D                   G

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  A                      D

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  G                      D

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  Em                     A

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         D                                    G

En affaires ou dans les amours, quand on pose un genou à terre

         A                                                                D

Ça traîne pas avant que les vautours ne viennent faire des rondes au cimetière

         G                                    D

J’ai plus de fossoyeurs autour que l’Afrique ne compte de hyènes

         Em                                  A

Je partirais au lever du jour, alors je t’ai écrit un poème

 

Suite de la chanson sur la même base

 

Je suis plus endetté qu’un tiers-monde, je suis plus fauché qu’un champ de blé

T’as sauvé mon âme tant de fois que l’ardoise a arrêté de compter

De marchands d’art à marchands d’armes, il y a qu’un seul pas, Rimbaud le sait

À tous ces horizons de larmes, un jour si tu veux je t’emmènerais

 

J’en entends dire que j’aime l’argent, c’est drôle il ne reste pas dans mes mains

Je n’ai rien à moi, à l’appartement, je connais que les huissiers au matin

J’ai les poches vides, aussi vides qu’un putain de cerveau d’influenceuse

C’est te dire à quel point j’ai plus rien, j’ai tout mis pour faire la chanteuse

 

Et ceux autour de moi c’est sûr, ils ont pas payé beaucoup de restau’

Crois-moi il y a plus grand monde autour quand t’as la gueule dans le caniveau

‘pis je te parle pas de tous ceux qui bossent « dans la musique » comme qui dirait

Y’en a eu des millions d’euros fait sur la gueule du révolté

 

J’ai tourné Messina tu sais, avec une fracture de cervicale

J’ai connu plus d’hosto en France qu’il n’y a de frometons dans le Cantal

Je sais même pas pourquoi je continue pour des poèmes à ce pays de blaireaux

Même dans mes fans je suis pas très sûr, qu’ils aient tous le cœur où il faut

 

Y’en a une qui m’a signalé comme fraudeur sur une petite plateforme

Anonymement ça va sans dire, pour dire que j’étais un escroc

Elle a cru que ma multinationale galérait pas depuis des années

Dire que c’est pour ces putains d’oreilles tout ce temps où je me suis endetté

 

Passé ma vie à vous chanter, à être la voix de ceux qui en ont pas

À risquer ma vie, la mémoire courte comme ils oublient vite ces gens-là

Menacé de mort combien de fois ? ouais je fais pas l’unanimité

Censurez-moi, je compte plus tu vois « Enfants paradis » boycotté

 

La France est pas vraiment connue pour être un pays patriote

On est plutôt collaborant tu sais au Royaume des pleurotes

On m’avait dit « Faut jamais faire confiance aux gens, ils tournent leur veste

Et puis dès qu’on touche au porte-monnaie, on voit les vrais dans ceux qui restes »

 

Assez parlé des fils de pute, assez parlé des putes tout court

Et si c’est ma manière à moi, oui de vous dire mes mots d’amour

À vous qui me suivez pour la beauté du geste, et puis pour notre histoire

Putain tout ce qu’on a partagé, frangin faut écrire nos mémoires

 

Qu’ils aillent tous se faire enculer, qu’ils crèvent dans leur pays de crevards

Tant que me restent à mes côtés ceux qui ont compris la vraie histoire

Ceux qui ont mis chaque centime dans l’art populaire sans compter

Pour offrir à son pays un peu mieux que le préfabriqué

 

Ce monde part en couille, c’est pas grave si ça fait du tri dans les rangs

Même si je finis à chanter seul au Chili avec les enfants

De la rue qui m’accueille en ce moment, qui me donne à bouffer gratuitement

Il y a bien que les pauvres qui gardent au cœur la vérité du résistant

 

Alors mes amis de toujours, quelles que soient les dates des concerts

Quelles que soient les sorties d’albums été – automne – printemps – hiver

L’important il y a que ça qui compte c’est que c’est Nous contre leur Monde

Et même si parfois faire des disques, ça coûte plus cher que la Joconde

 

L’algorithme a vu mon salaire à la baisse de mois en mois

Je suis licencié par le progrès, je lui nique sa mère, arrache-toi de là

De toute façon ça va se finir en bombe chez la plateforme du suédois

Faudrait que je me mette à faire du rap ou à être lesbienne, je sais pas

 

J’ai tout mis dans mes poésies, même la thune que t’as avancée

Pour encore faire un cinq albums qui touchera la postérité

Ils comprennent pas je m’en balance, moi je suis bandit depuis que je suis né

Keupon dans l’âme et dans le sang, à la poésie mariée

 

Après « La symphonie des siècles » qui se passera quand elle se passera

C’est mes derniers disques pour de vrai j’en ai assez donné pour tout ça

Je vais te dire qu’il m’en faudra beaucoup pour me faire remettre le couvert

Me sortir de ma grotte l’été, et de mon Alaska en hiver

 

Mais putain le pire dans tout ça, c’est qu’à écrire cette chanson

Dans mon lit de vieil adolescent, j’ai qu’une envie : de vous la chanter

Fais chier c’est ouf à peine j’écris que j’ai envie de tout plaquer

 

Que déjà le manque grandit, que j’ai déjà envie d’y retourner

Merci messieurs, merci mesdames pour ces années de magnifiques

Merci pour tout ce grand partage, j’y peux rien je suis un romantique

Vous êtes le meilleur de ma vie, ma plus belle raison d’exister

 

À jamais votre serviteur…

Signé votre Oiseau Liberté.

 

 

 

 

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